Burundi-Education Les épreuves-types refont surface

Burundi-Education
Les épreuves-types refont surface

Dans sa correspondance datée du 8 mai 2023 et référencée 610/CAB/4201/2023, le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique invite les directeurs provinciaux de l’éducation à entrer en contact avec la direction générale des Curricula et des Innovations, en charge des bureaux pédagogiques pour récupérer les épreuves-types. Pour le ministre François Havyarimana, les épreuves-types devraient parvenir aux candidats au plus tard le 15 mai 2023. Le concours national de 9ème étant prévu du 30 au 1er juin 2023, les directions scolaires peinent à récupérer, à photocopier les épreuves pour les faire passer aux candidats.
Les enseignants considèrent les épreuves-types comme des apports importants dans les préparatifs aux examens nationaux. Toutefois, selon les résultats des éditions 2021 et 2022 des examens d’Etat, certains sont réticents aux critères objectifs d’évaluation. Pour l’année 2021 où il y avait des épreuves-types, les résultats ont été on ne peut plus bons à tel enseigne la note minimale des lauréats qui devraient entrer dans les institutions d’enseignement supérieur public (Ecole Nationale Supérieure et Université du Burundi) a été trop restreinte. A titre exemplatif, les lauréats de la section Langues n’ayant pas eu 64% ne devrait pas prétendre à l’enseignement supérieur public. Pour les autres sections, la barre était placée beaucoup plus haut. Pour l’édition 2022, les concepteurs ont changé de tactique. Ils n’ont pas choisi les questions qui se trouvent dans les épreuves-types. Les élèves ont lamentablement échoué.
Les enseignants craignent le retour à la négligence. Certains enseignants dispensent la matière se rapportant seulement aux questions contenues dans ces épreuves-types. Car pour eux, ils faisaient objet d’évaluation lors des examens nationaux. Aussi, les élèves s’intéressent seulement aux épreuves-types lors des préparatifs aux examens nationaux notamment le concours national et l’examen d’Etat. La banque de questions est nécessaire et utile mais sa diffusion en temps utile auprès des enseignants et des élèves et non dans la précipitation, serait bénéfique aux connaissances des élèves qui se préparent aux examens nationaux.
Il faut signaler que le retrait des épreuves-types de l’enseignement général (sections sciences, Langues, Pédagogique et économique) ont été livrés à temps tandis que ceux de l’enseignement technique ont connu un léger retard. RR■