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Burundi-Education Les enseignants appelés à diversifier leurs sources de revenus
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Les enseignants appelés à diversifier leurs sources de revenus
Le syndicat National des Travailleurs de l’Enseignement Fondamental (SYNATEF) a organisé ce mardi 30 novembre 2021 un congrès ordinaire. Le thème retenu est que « la défense des intérêts des travailleurs va de pair avec la diversification des sources de revenus ».
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Diversifier les sources de revenus est un slogan que Victor Ndabaniwe reconduit à la tête du syndicat SYNATEF veut faire sien. Par expériences des autres syndicats des enseignants étrangers notamment des pays de la communauté de l’Afrique de l’Est. Au Rwanda, le syndicat national des syndicats du Rwanda a initié un programme « Gira inka Mwarimu » où chaque enseignant doit avoir au moins une vache.
Le gouvernement quant à lui, le programme selon lequel chaque enseignant doit avoir son lap top. Victor Ndabaniwe appelle les enseignants à adhérer dans les différentes coopératives et initier des activités génératrices de revenus. Il veut appuyer le numéro 1 burundais dans son appel à la population de se ruer vers les activités agricoles. Ce fut une occasion de présenter les réalisations du syndicat. Victor Ndabaniwe, président de ce syndicat a signalé que le syndicat SYNATEF n’a pas agi seul. Il a fallu l’union avec les autres syndicats aînés pour arriver aux résultats actuels. La première grande réalisation s’avère être le travail abattu en synergie depuis l’année 2013. Mashandari Emmanuel, président du syndicat CONAPES et vice-président de la COSESONA a présenté les réalisations de ce travail en synergie. Celui-ci s’est concrétisé par « la signature de la première phase de la politique salariale du 10 avril 2015. On attend la mise en application effective de sa 2ème phase. Le travail technique étant terminé, il reste la décision politique du gouvernement » selon ce représentant syndical. C’est ce travail en synergie qui a posé les premiers jalons qui ont conduit à la création de la COSESONA (Coalition des Syndicats des Enseignants pour la Solidarité Nationale et la Défense des Droits des Travailleurs).
Une autre grande réalisation du SYNATEF est le niveau d’accroissement de la Fondation pour le Logement des Personnels de l’Enseignement. Il a fait signifier que depuis l’entrée du SYNATEF au Conseil d’Administration de la FLE, les effectifs sont passés de 8 à 18 mille adhérents et de 9 à 80 milliards de financements en seulement 3 ans. Du côté social, le SYNATEF au sein la COSESONA est intervenu pour venir en aide aux populations victimes des aléas climatiques à travers le pays. Cette coalition a contribué au paiement des factures d’hospitalisation des enseignants et de leurs enfants ainsi que dans l’envoi des personnes nécessiteuses de se faire soigner à l’étranger. Vous saurez que le SYNATEF, au sein de la COSESONA, n’est jamais désarmé pour mettre en place un programme de solidarité nationale et de protection sociale pour les factures non couvertes par la Mutuelle de la Fonction Publique et par l’ONPR.
Le représentant du ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, l’Inspecteur Général du Travail et de la Sécurité Sociale, Astère Bizindavyi loue le travail des syndicats des enseignants et particulièrement du SYNATEF. Il indique que la liberté syndicale est garantie par la constitution de la République du Burundi, par loi portant statut général des fonctionnaires et des normes internationales. Pour lui, le Ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi est satisfait que le syndicalisme burundais n’est plus seulement revendicatif mais que les syndicats contribuent au développement du pays. Il cite nommément la politique de logement, et la politique de solidarité nationale de la fédération COSESONA.
La défense des droits des travailleurs est régie par des instruments juridiques
Gilbert Nyawakira, président du Syndicat National des Personnels de l’Enseignement Primaire, syndicat membre de la COSESONA et Président de la Confédération syndicale du Burundi (CSB) fait découvrir aux congressistes les instruments juridiques nationaux et internationaux de défense des intérêts des travailleurs. Il indique que « les principes fondamentaux des droits syndicaux sont consacrés non seulement par la législation nationale mais aussi par les conventions, les recommandations de l’OIT ainsi que les pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques contenu dans l’article 19 de la constitution du Burundi. »
Au niveau national, il parle de la constitution de la République du Burundi en ses articles 19, 32 et 37, du code du travail notamment les articles 7, 34, 35 et 264 et de la loi portant statut général des fonctionnaires notamment en son article 6. Pour les normes internationales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), on peut citer les conventions 29 sur le travail force, 87 sur la liberté syndicale et le droit de liberté syndicale, 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective, 100 sur l’égalité des rémunérations, 105 sur l’abolition de la torture, 111 sur la discrimination, 138 sur l’âge minimum, 182 sur les pires formes du travail des enfants, Toutes ces conventions ont été ratifiées par le Burundi, signale Gilbert NYAWAKIRA.
Les congressistes ont procédé aux amendements des statuts du syndicat et au renouvellement des organes dirigeants du syndicat SYNATEF. Victor Ndabaniwe reste à la tête du syndicat avec un comité national comprenant 7 membres. RR■