Burundi-Education Des mutations intempestives sans critères préalables dans les écoles

Dicky DICKY
By septembre 26, 2022 09:15

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Des mutations intempestives sans critères préalables dans les écoles
Muhago Jérôme et Niyonizigiye Fidela tous enseignants au Centre de formation de Kanyosha ont adressé une correspondance au directeur provincial de l’éducation en Mairie de Bujumbura à travers laquelle ils accusent le directeur communal de l’éducation en commune Muha de les avoir mutés sans critères préalablement définis. Le directeur communal de l’éducation de Muha quant à lui, estime que la mutation a pris compte de l’intérêt des élèves et celui des enseignants. Mashandari Emmanuel, représentant légal du syndicat CONAPES regrette l’absence du dialogue social au sein des établissements scolaires. Cette situation se retrouve également aux lycées communaux de Bisoro, Rumarantimba, nYakabingo et Buburu à Mwaro, Rusagara à Cibitoke.
“La note du ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique fixant les effectifs minima à 25 et 20 selon le niveau du fondamental et post fondamental est maladroitement exploitée”, dixit Mashandari Emmanuel, président du syndicat CONAPES. Il indique que “dans plusieurs directions communales et provincials de l’éducation, il y a grogne des enseignants qui ont été affectés sans critères préalables”. Les cas des enseignants du CFP Kanyosha à Bujumbiura, des lycées communaux de Bisoro, Buburu, Nyakabingo et Rumarantimba à Mwaro, de Rusagara à Cibitoke en disent long. Les directions scolaires en profitent pour chaser les enseignants qui osent demander des éclaircissements quand il y a des malentendus à l’école. C’est souvent les enseignants appurtenant à des syndicats et représentants d’autres.
En effet, en date du 16 septembre 2022, Muhago Jérôme et Niyonizigiye Fidela qui travaillent tous au centre de formation professionnel de Kanyosha adressent une lettre au Directeur provincial de l’éducation en mairie de Bujumbura lui demandant justice. En effet, Jérôme Muhago de niveau A1 en Gestion et comptabilité et A2 en soudure dit qu’il enseigne les cours de Travaux pratiques de soudure, Formation patriotique et humaine (FPH) avec un total de 19 heures. Dans cette correspondance, il estime que ses cours ont été attribués aux enseignants de niveau inférieur un enseignant de niveau A3. Il s’interroge sur les critères de sa réaffectation ou s’il y a un agenda caché.
C’est le même cas de Madame Fidela Niyonizigiye, licenciée en Anglais qui se demande si les cours de Français et d’anglais qu’elle dispensait ont été supprimés. Toujours selon elle, un jour elle a demandé qu’il y ait une clarté dans l’envoi du personnel dans les différents ateliers qui se faisait dans une opacité totale, et c’est à partir de ce moment-là qu’elle a constaté une tension qui montait de la part de son directeur.
Le directeur communal de l’éducation en commune Muha contacté à cet effet, nous a révélé que la réaffectation des enseignants a pris compte de l’intérêt d’une part pour les élèves et pour les enseignants d’autre part. Il estime en outre que les revendications de Jérôme Muhago seraient plus ou moins compréhensibles qui enseigne les cours techniques mais qu’un enseignant anglophone n’a pas de place au Centre de Formation professionnel. En ce qui concerne la distance à parcourir de la maison au service, le directeur communal de l’éducation en commune Muha, dit Fidela Niyonizigiye qui habite Nyakabiga serait proche de son domicile et que Jérôme Muhago serait prêt du bus à l’Ecole Fondamentale de Gisyo.
A la question de savoir si les critères de réaffectation ont été clairs et concertés, le directeur communal de l’éducation en commune Muha Juvénal Hakizimana dit qu’en ces jours, il est trop préoccupé par les doléances des élèves et des parents qui font la queu devant son bureau mais pas pour des réunions qu’il qualifie d’interminables. Il fait savoir qu’il y aura un moment où « nous seront obligés de travailler comme à l’armée en période de guerre où on envoie les troupes là où se trouve l’ennemi sans en aviser les concernés ». Il signale que les locaux de l’Ecole fondamentale Gisyo étaient disponibles depuis plus de 5 ans et qu’il doit trouver des enseignants et des élèves cette année.
Le Directeur communal de Muha préfère travailler avec les bénévoles dont la demande augmente du jour au lendemain car le bénévolat a une pondération de quinze point dans le recrutement pourvu que les élèves suivent les cours.
Mashandari Emmanuel regrette l’absence de dialogue social au niveau des écoles. Selon lui, « les directeurs des établissements prennent des décisions unilatérales, les directeurs communaux les cautionnent et les directeurs provinciaux de l’éducation les bénissent ». Pour le cas des deux enseignants du CFP Kanyosha mutés sans critères préalables, il propose qu’il y ait des réunions de détermination de critères. Celui qui va être affecté ailleurs le sera sans rancune.
Signalons qu’au moment où il nous a reçu dans son bureau, une enseignante du Lycée Municipal Kanyosha est venu récupérer sa lettre de réaffectation, elle aussi demandant les critères de sa réaffectation car elle ne comprenait pas pourquoi elle été réaffectée à l’école fondamentale de Gisyo alors qu’il y a une nouvelle recru qui devrait normalement y être affecté.
Juvénal Hakizimana directeur communal de l’enseignement en commune Muha a immédiatement appelé le directeur du Lycée Municipal Kanyosha qui n’a pas pu donner des explications convaincantes. Hakizimana Juvénal a demandé à la dame d’être tranquille et qu’ils vont s’en parler plus tard et que sa question trouvera une issue favorable.A ND■

Dicky DICKY
By septembre 26, 2022 09:15

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