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Burundi-Education ►DCE Muha: Absentéisme remarqué des élèves de 9ème
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DCE Muha: Absentéisme remarqué des élèves de 9ème
Dans sa tournée dans les écoles de sa circonscription, Juvénal Hakizimana fait ce triste constat. Il procède lui-même, partout où il passe à l’appel systématique des élèves et trouve un absentéisme exagéré et menace de les suspendre au concours au cas où ils ne retournent pas faire la révision avec leurs professeurs. Mais certains élèves ont une perception différente de celle de l’autorité communale. Il a un impérieux objectif de galvaniser ses troupes avant la bataille finale qu’est le concours d’orientation et certification édition 2023.
« Nous ne tolérons pas que des élèves se comportent ainsi parce que nous n’avons confiance que ceux sont en train d’étudier ou non », martèle Juvénal Hakizimana, directeur communal de l’éducation à Muha, en visite aux écoles de sa circonscription depuis le nord de sa commune à l’école fondamentale de Gasekebuye, une semaine avant la passation du concours national de 9è. De là, il remarque un absentéisme exagéré des candidats. Il donne ainsi une mission à leurs camarades d’aller jusqu’à leur demeure pour apporter ce message que si du moins ils ne reviennent pas à l’école, ils courent le risque d’être chassés pendant le concours. A lui d’ajouter que d’expérience, ce sont ces gens qui obtiennent les mauvaises notes pendant les examens nationaux. Mais, les élèves interrogés par notre rédaction sont loin d’être unanimes sur ce sujet. Certains comme Gaoüs voient que « se retrancher dans un calme absolu, à la maison, loin des bruits et murmures de leurs camarades leur permet d’avancer là où ils restent encore en arrière ». Par contre, pour d’autres, à l’instar de Don Christ, « à la maison on peut être attrapé par la paresse mais quand on est à l’école, on est obligé d’étudier qu’on le veuille ou non ». Les partisans de ces deux camps campent sur leurs positions diamétralement opposées, mais tout reste à croire que c’est la voix de l’autorité qui prime sur celui de l’élève.
Il faut noter que les instructions du ministère de l’éducation obligent aux enseignants de terminer leurs programmes avec le deuxième trimestre et que le troisième trimestre soit réservé à la révision et aux épreuves-types. Ces derniers sont tombés à la veille de la dernière semaine mais se ressemblent étrangement à ceux des dernières éditions. Les autorités scolaires communales et provinciales obligent les enseignants de les faire faire aux élèves. Mais ces derniers semblent être fatigués par la monotonie des travaux. Les enseignants se disent prêts pour faire la révision avec les élèves mais il revient aux autorités d’imposer aux élèves la présence quotidienne à l’école. Charles, un des enseignants de l’école se dit être dérangé avec une classe à moitié vide. « Il ne faudra pas jeter la responsabilité aux enseignants car nous nous présentons mais les élèves viennent en quantité insuffisante ce qui nous fait perdre le courage », s’exclame-t-il.
Quoiqu’il advienne, toutes ces tergiversations se font alors que les jours ne cessent d’avancer. Aujourd’hui les élèves sont revenus pour gonfler les classes à la satisfaction de l’autorité mais à l’insatisfaction d’une partie des concernés qui veulent avancer en solo. Au final, qui viendra donner une solution qui peut satisfaire à toutes les parties même si la raison du plus fort soit toujours la meilleure. Nestor N■
Le concours national d’orientation et de certification prévu en fin de cycle fondamental se déroule du 30 mai au 1er juin 2023. Le JVE souhaite pleins succès aux organisateurs, aux surveillants et aux élèves. Il rappelle néanmoins que les experts proposent toujours la révision des programmes pour corriger les irrégularités constatées. C’est surtout en rapport avec les domaines des langues et de sciences et technologies. La Rédaction■